Ruines de Courlande

Courlande

Poupées de Dania Rucere à Sabile (photographie de l’auteur)

« Ich bin die Aufherstehung und das Leben », lit-on sur une croix moussue.

Ce sont des routes de terre et de gravillons, zébrées d’entailles, qu’il faut parcourir à vive allure si l’on ne veut pas trembloter pendant des heures. On raconte que du fond de ces bois de pins aux frondaisons raides, bordant les coupe-feu à perte de vue, des Frères de la forêt[1] harcelèrent les forces d’occupation soviétiques jusqu’en 1957. Des fermes éparses, cerclées de clairières, les ravitaillaient à l’ombre du jour avant de répondre aux divers « organes », regard vide et bouche muette. Staliniens à l’avenir radieux, nationaux-socialistes libérateurs des précédents, soviétiques anti-fascistes : les frères ennemis se succédèrent entre 1940 et 1945. On en vint à regretter les Barons baltes et leurs ancêtres, les chevaliers teutoniques.

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