
Librairie à Quedlinburg (photographie de l’auteur)
« On ne peut tout de même pas se contenter d’aller et venir ainsi sans souffler mot »
Kenneth White
Des coteaux viticoles vertigineux surplombant la Moselle à la piscine Schwanseebad de style « Bauhaus » de Weimar – en passant par Göttingen et le Harz –, le pays tout entier semble accablé par la chaleur et la sécheresse. La plaine herbeuse autour de Quedlinburg, une vieille ville impériale de Saxe-Anhalt, offre un air de savane observée d’un chemin cycliste à flanc de colline. Ne manquent que les antilopes, les girafes ou les lions. Plus haut, la montagne du Harz est striée de plaques grises ; les épicéas sont attaqués par les scolytes. De nombreux arbres, fragilisés par la chaleur et le stress hydrique, ne peuvent lutter contre l’insecte. Quant à Göttingen, la ville chantée par Barbara, elle est tellement plombée par la touffeur qu’il faut se réfugier dans le café d’un antique jardin botanique, tenu par d’aimables Iraniens. Ce fut une belle virée automobile et cycliste, au début du Grand Réchauffement.
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