Autour du Mont Viso

Aux approches du Viso (photographie de l’auteur)

En septembre 2000, j’ai voyagé en train de Bruxelles à Briançon, d’où je suis parti pendant une dizaine de jours pour marcher dans les montagnes du Queyras. Le ciel était limpide, la lumière oblique, l’herbe roussie, l’eau rare et il n’y avait personne sur les sentiers. Le soir, je montais ma petite tente trois saisons avec laquelle j’avais bivouaqué deux années auparavant, à plus de cinq mille mètres d’altitude, dans l’Himalaya indien près du lac de Tso Moriri au Rupshu. Je ne me souviens plus très bien de ce tour du Mont Viso (3841 m), ni de ses motifs, sinon qu’il était éprouvant, silencieux et solitaire, stupéfiant de beauté. Ainsi, à ma grande surprise, lors d’un passage de col, j’ai aperçu des « chevaux de vents » tibétains (lungta) faseyer d’un rocher à l’autre. Comme ceux que j’avais croisés au col du Parang La, deux années plus tôt. Une caravane de Tibétains (« La transalpine tibétaine ») avait emprunté le GR 5 depuis la Méditerranée, marqué les cols de leurs drapeaux de prière. Comme le paysage désertique et ocre du Queyras ressemblait à celui du Ladakh, l’effet était confondant. Plus loin à la nuit tombante, au piémont du Viso en Italie, d’étranges tas de pierres avait été édifiés par des marcheurs, tels des fétiches indiquant la frontière d’un territoire sacré. Il m’a fallu vingt ans pour enfin extraire ces images de mon coffre à diapositives et me décider à les numériser. J’en publie quelques-unes ici, de manière chronologique. Libre à chacun de rêver ou de se souvenir.

Les images de la galerie peuvent être agrandies en cliquant sur elles ; on peut les faire défiler en utilisant les flèches et les afficher en « taille réelle » (celle hébergée sur le site). Des publicités pour des applications sont parfois rajoutées sur cette dernière option, la rendant plus difficile. Elles sont de la responsabilité de l’hébergeur et pas de la mienne. D’autres photographies « retrouvées dans le coffre » seront publiées sur ce site, en écho aux récits de voyage ou de manière isolée.

Copyright

Toutes les photographies ci-dessous sont de Bernard De Backer. Elles ne sont pas libres de droits. Toute utilisation de ces images est soumise à une autorisation préalable de l’auteur.

5 réflexions sur “Autour du Mont Viso

    1. Paul, c’est un Epson V600 photo. J’ai numérisé quelques centaines d’images (voir aussi Montagnes maudites du Kanun, Himalayan Queen, Les Carpates oubliées et A toute vapeur dans le Gobi), mais il est déjà en réparation (sous garantie !) chez Campion où je l’ai acheté. Il devrait me revenir bientôt. A part cette panne imprévue, le résultat est excellent (et je n’ai pas recherché le maximum de pixels, question de lourdeur sur mon site). Une première des trois séries sur les Montagnes noires d’Ukraine sera diffusée fin juillet.

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    1. Merci Jojo. Bon, je ne crois pas être fantastique, mais ce fut une rude et splendide aventure, parfois un peu angoissante (surtout autour du Viso, où j’ai eu un mal fou à trouver un espace de bivouac). J’ignorais tout de cette caravane tibétaine qui avait remonté le GR 5 avec des yacks en 2000. J’ai cherché des infos sur le net, mais sans succès. Si quelqu’un en possède, elles sont les bienvenues.

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