
Ancien siège social de IG Farben à Francfort-sur-le Main
(source Wikipedia)
…quelque chose de sombre et d’indistinct que je rattachais bizarrement à ce qu’il avait appelé la question humaine.
François Emmanuel, La question humaine
Un livre, même fragmentaire, a un centre qui l’attire (…) Celui qui écrit le livre l’écrit par désir, par ignorance de ce centre. Le sentiment de l’avoir touché peut bien n’être que l’illusion de l’avoir atteint.
Maurice Blanchot, L’espace littéraire
Un auteur belge, écrivain et psychiatre, nous a offert récemment une fiction brève et prenante, La question humaine, mettant en scène un psychologue industriel prénommé Simon, le narrateur. Au début du récit, celui-ci travaille pour la filiale française, en pleine restructuration, d’une multinationale d’origine allemande au nom évocateur : SC FARB[1]. Au détour de ses travaux de sélection du personnel et d’animation de séminaire pour cadres, il est sollicité par un émissaire de la maison-mère, Karl Rose, pour mener une mission d’investigation sur l’état de santé mentale du directeur de la filiale, Mathias Jüst.
Au fur et à mesure du déroulement de la trame narrative, le ressort secret qui anime les différents protagonistes se déploie et se déplace dans un jeu subtil d’ombres et de lumières qui aiguisent l’intérêt du lecteur, mis progressivement à la place de Simon, le psychologue industriel. Celui-ci est d’abord pris entre deux logiques, celle de la délation au service du commanditaire, Karl Rose, et celle de l’éthique de la confidence envers Mathias Jüst. Survient alors un accident, une tentative de suicide de Jüst. Simon va rendre visite à Jüst hospitalisé, et au sortir de cette rencontre il a « la sensation très nette » d’avoir « pénétré dans la nuit d’un homme », que le contact physique intense avec Jüst (sa main serrant le bras de Simon comme un étau) « scellait une complicité, la partage d’une faute, la volupté de ce partage ».
Cette rencontre débouche sur une nouvelle mission que Jüst, cette fois, confie au narrateur : faire disparaître des documents placés dans un coffre-fort, cinq lettres anonymes composées à partir d’une texte datant de 1942 — une note technique, écrite par des ingénieurs berlinois, et proposant une série de modifications à apporter aux camions chargés de gazer les Juifs. Dans ce document, tout ce qui renvoie à des représentations humaines est voilé par des termes techniques : chargement, pièces, marchandise… La succession des lettres met en scène la contamination progressive de notes de service circulant au sein de SC FARB par le texte nazi de 1942. Les lettres anonymes suggèrent donc une parenté profonde entre la rhétorique euphémisante des techniciens nazis et celle relative à la gestion du personnel au sein de l’entreprise. L’éclosion de la folie de Jüst et sa tentative de suicide apparaissent provoquées par le surgissement d’un refoulé associé à l’histoire personnelle de Jüst (son père aurait participé au génocide), diaboliquement mis en scène par l’auteur des lettres.
Cependant, peu à peu, le secret de Mathias Jüst se déplace vers l’expéditeur des lettres anonymes, dont le narrateur lui-même, Simon, va à son tour devenir la victime. La complicité, le « partage d’une faute » avec Jüst, se trouvent donc confirmés par la réception de lettres construites selon le même canevas que celles adressées à l’ancien directeur. La note de 1942 est remplacée par un document relatif au programme nazi d’euthanasie des malades mentaux Tiergarten 4, dont le texte vient contaminer des écrits de psychologie du travail et de gestion du personnel. Une nouvelle fois, la parenté de discours est mise en évidence par un procédé d’imbrication des textes, alors que la réalité insupportable, suggérée par les lettres, se manifeste dans un cauchemar qui obsède Simon. L’expéditeur des lettres étant identifié, le narrateur finit par le rencontrer.
Celui-ci ne livre son secret que par bribes, mais ici aussi, comme lors de la rencontre avec Jüst, c’est hors langage, par une lecture du corps, que l’essentiel est transmis. D’abord par un geste posé en direction du visage de Simon, « comme s’il cherchait à le lire, tactilement », ensuite par une histoire terrifiante que raconte l’expéditeur des lettres, celle d’un enfant allemand dont « la peau de son corps lit le corps de son père », agrippé nuitamment dans son dos, et qui « le lira toute sa vie comme une ombre animale l’entraînant dans sa chute ». Le père est un médecin nazi ayant participé la veille à une sélection de déportés. L’enfant est probablement l’expéditeur lui-même, offrant une troublante ressemblance avec un garçon juif du même âge, envoyé par son père dans les chambres à gaz.
Lectures
Comme François Emmanuel l’a indiqué lors de cette soirée, en lisant d’entrée de jeu le texte de Maurice Blanchot cité en épigraphe, le « centre » du livre se dérobe, il est un indicible pour l’auteur lui-même. D’où le recours à une transmission corps à corps dans les pages cruciales du récit, qui peut donner le sentiment de l’avoir « touché ». C’est la structure du « roman idéal », décrite par Blanchot, qui est jouée dans La question humaine, dans une sorte de mise en abîme d’un « centre » qui se dérobe sans cesse, d’un secret qui se déplace et échappe aux « lettres », pour ne se donner finalement que par un contact chair contre chair. Plus largement, ainsi que le suggère le titre du récit, l’objet « innommable, insensé », serait une composante du psychisme humain, comme le dira Jean-Pierre Lebrun lors de son intervention : « La question nazie n’était qu’une des formulations de la question humaine ; c’est à ce titre là qu’elle continue à nous concerner tous les jours[2] ». L’objet évoque le réel lacanien, l’impossible à dire et à supporter, représenté dans les pages finales de La question humaine par « la masse noire des corps » qui frappent aux portes du rêve obsédant Simon.
La lecture du livre de François Emmanuel peut donc se faire à différents niveaux : une dénonciation de la banalisation du mal dans les entreprises contemporaines, qui serait de la même nature que celle mise en oeuvre lors du génocide, une mise en scène de l’acte littéraire (le secret innommable des lettres[3]), un récit dévoilant le réel tapi au coeur de la psyché humaine, dont celle de chaque lecteur. Certaines indications données par l’auteur (comme sa lecture de Blanchot, entre autres) donnent à penser que la première lecture est réductrice. Mais c’est bien de cette lecture qu’il a été question lors du débat organisé autour de La question humaine, comme l’annonçait l’invitation à cette soirée intitulée : « Fond et bas-fond de la déviation économique, technologique et sécuritaire néo-libérale ».
L’auteur, l’animateur de la soirée, Marc Abramowic, et les membres du panel d’intervenants — Francis Martens, Catherine Marneffe et Jean-Pierre Lebrun — travaillent tous dans « le champ de la cure des âmes », que ce soit comme psychanalyste, psychiatre ou psychothérapeute. Outre cette caractéristique professionnelle commune, ils partagent le point de vue d’une homologie entre certaines logiques à l’oeuvre dans le monde occidental contemporain et celles caractérisant le nazisme, selon le canevas mis en scène dans La question humaine. C’est en tous cas l’analyse des trois intervenants et de l’animateur. L’auteur lui-même, qui a présenté son livre et en a lu certains extraits, ne s’est pas exprimé publiquement sur ce sujet. Il n’y a donc pas eu de débat contradictoire sur ce diagnostic entre les intervenants, pas plus, d’ailleurs, que n’était prévu au sein du panel, la présence d’un historien, économiste ou syndicaliste pouvant fournir des éléments factuels relatifs aux évènements historiques ou aux réalités actuelles qui sont au coeur du sujet.
Passé monstrueux et banalité quotidienne
Je m’attacherai plus particulièrement à deux exposés, ceux de Francis Martens et Jean-Pierre Lebrun[4], qui ont été les plus longs et les plus développés. Si les deux intervenants se rejoignent sur certains points, leurs argumentations sont cependant assez dissemblables.
Ils s’accordent tous deux pour considérer que le génocide n’est pas une exception historique monstrueuse, mais bien la manifestation — certes grossie — d’une logique profonde qui est toujours à l’oeuvre aujourd’hui, non seulement dans le monde du travail, mais également dans d’autres secteurs de la société. La spécificité d’Auschwitz n’est donc pas qualitative, mais réside dans son « efficacité quantitative ». Le diagnostic posé par les deux intervenants sur les sociétés occidentales contemporaines est particulièrement sombre, la menace du totalitarisme étant, selon eux, plus que jamais présente. Par ailleurs, ils laissent entendre, non sans contradiction, que l’énigme qui est au coeur du livre nous renvoie aussi à nous-mêmes, à ce qui apparaît dans leurs propos comme une dimension plus générique de la condition humaine. Au-delà de ce diagnostic commun, l’identification de la cause profonde du mal n’est pas identique. Chez Francis Martens, il s’agit d’un mécanisme de domination au départ de la sphère économique, alors que chez Jean-Pierre Lebrun, il s’agit d’un phénomène culturel plus vaste, lié au développement de la modernité et du modèle de la science.
L’argumentation de Francis Martens est de type marxiste, avec des intonations qui rappellent le discours du PTB (Parti du travail de Belgique, marxiste-léniniste). Il dénonce avec force une série de mécanismes « insidieux » (mot qui revient comme un leitmotiv dans son exposé) qui nous masquent la réalité du monde contemporain. Prenant appui sur le récit de François Emmanuel, une lecture d’extraits choisis[5] de l’étude de Christophe Dejours, Souffrance en France, et une courte citation de Primo Lévi, il étend l’analogie décrite par La question humaine à l’ensemble du fonctionnement des sociétés occidentales contemporaines, au départ du monde des entreprises. Pour lui, ce qui est considéré de manière insidieuse comme « l’exception historique monstrueuse » de la Shoa, devient la « banalité de notre vie quotidienne, et notamment dans le monde de plus en plus totalitaire et manipulatoire du travail », la routine des entreprises contemporaines n’étant pas « étrangère à la monstruosité de ce passé ».
Un processus analogue y serait à l’oeuvre, une banalisation du mal « dans le quotidien dualisé de nos sociétés, et dans le quotidien de plus en plus totalitaire, sadique et chosifiant des entreprises ». Il n’établit pas seulement une homologie de structure entre le processus de banalisation du mal dans le monde nazi et celui qui est à l’oeuvre dans monde contemporain, mais fait également état d’une évolution tendancielle de type apocalyptique (au sens étymologique : levée du voile), la pente de nos sociétés menant à un quotidien « de plus en plus totalitaire », révélant au fur et à mesure la véritable nature du système dans lequel nous sommes pris[6]. Il fait référence à des auteurs marxistes « géniaux » (Marx, Engels, Lukacs et Goldman) pour appuyer son diagnostic sur cette évolution tendancielle, à travers le thème de la chosification de l’humain qui découle du développement économique capitaliste (ce dernier mot n’est cependant jamais utilisé). Enfin, la logique commune à Auschwitz et au monde contemporain est « la logique financière et industrielle de l’entreprise », où l’opposition entre bourgeoisie et prolétariat n’est pas aussi « kitsch » et « vieillotte » que voudrait nous le faire croire un processus insidieux d’occultation des conflits.
Jean-Pierre Lebrun, quant à lui, part sur une toute autre base, beaucoup plus large. La logique de fond n’est pas celle de la domination d’un groupe sur l’autre, mais bien celle de la prévalence d’un modèle qui nous infiltre, celui de la science, « congruent avec la modernité ». La particularité du modèle scientifique, ou plus exactement des effets de ce modèle dans le social, c’est qu’il escamote le sujet de l’énonciation, le sujet humain. Cet escamotage vient se conjuguer, dans une « collusion jamais rencontrée dans l’histoire de l’humanité », à la volonté des humains de « se débarrasser de la castration », de « se débarrasser des malaises du sujet », de devenir enfin clean. Collusion qui, à travers la tentation d’un homme qui n’aurait plus qu’à « fonctionner », prépare une nouvelle forme de servitude volontaire, non pas à un tyran, mais au fonctionnement anonyme de la machine, débarrassée de la coupure interne au sujet. Il repère les effets de ce modèle dans différents phénomènes du « social extrêmement délétère et destructeur dans lequel on est aujourd’hui », comme la dégradation de la langue, l’apparition de nouvelles pathologies, la prévalence de l’immédiateté, etc.
Totalitarismes et modernité
Ces exposés, rapidement résumés, posent de nombreuses questions. On pourrait ainsi interroger les relations entre un diagnostic psycho-social et une oeuvre de fiction qui obéit à ses lois propres, l’usage de termes de psychologie clinique (« déviance », « perversion », « sadisme », « castration »… ) pour analyser un système social, la vision particulière du social que peuvent avoir certains psychologues cliniciens à travers le filtre de leur pratique quotidienne, le manque de données empiriques venant étayer les propos des orateurs, une lecture sélective du livre de Christophe Dejours, etc. Deux thèmes centraux et liés me semblent cependant plus important à mentionner : l’absence totale, dans les propos des intervenants, de référence aux massacres planifiés et aux manipulations mensongères[7] mis en oeuvre par les régimes communistes, la sous-estimation du poids de l’histoire dans la genèse des totalitarismes nazis et communistes.
Malgré la publication d’archives et de nombreux ouvrages relatifs à la terreur de masse mise en place dans les pays du « socialisme réel », la méconnaissance ou la non-reconnaissance de ces faits par une partie de l’intelligentsia de gauche est toujours aussi patente et désolante. L’ignorance de l’extermination des paysans ukrainiens par une famine provoquée dans les années 30, qui fit près de 6 millions de morts, en est un bon exemple. La comparaison entre ce « génocide de classe » et celui des Juifs par les nazis, souligné par des historiens[8], a été faite dès les années cinquante par l’écrivain juif soviétique, Vassili Grossman. Dans Tout passe, Grossman place ces mots dans la bouche d’Anna Sergueievna, racontant sa participation à la dékoulakisation et à l’extermination par la famine des paysans ukrainiens en 1932 -1933, et confessant son « envoûtement » par la propagande du Parti : « Mais moi, je disais : Ce ne sont pas des êtres humains, ce sont des koulaks (…) Pour les tuer, il fallait déclarer : Les koulaks, ce ne sont pas des êtres humains. Tout comme les Allemands disaient : les Juifs, ce ne sont pas des êtres humains. C’est ce qu’ont dit Lénine et Staline : Les koulaks, ce ne sont pas des êtres humains. »
Ces faits, qui se sont déroulés avant le génocide et l’ont peut-être inspiré ou facilité, peuvent-ils entrer dans les canevas explicatifs de Francis Martens et Jean-Pierre Lebrun ? C’est peu probable dans le cas du premier, qui ne trouvera certainement pas chez le « génial » Lukacs, expert en reniements et stalinien fidèle, de quoi étayer son analyse de la chosification de l’humain dans les régimes communistes. Quant au modèle de la science évoqué par le second, peut-il rendre compte de la terreur stalinienne ? Peut-on comparer la « science marxiste » au modèle des sciences exactes invoqué par Jean-Pierre Lebrun ? Sans doute en partie, dans sa promesse d’aboutir à une fin de l’histoire et à une société clean, de se débarrasser des impuretés qui vont contre le sens de l’histoire. Mais le phénomène est trop complexe, par son intrication d’éléments holistes de la société russe traditionnelle avec une mythologisation de la « science de l’histoire », révélée par quelques génies divinisés (Marx, Engels, Lénine, Staline), voire embaumés, pour se satisfaire d’une telle explication.
A vrai dire, les deux totalitarismes du XXe siècle, qui présentent des ressemblances profondes mises en évidence par certains auteurs dès les années trente[9], sont avant tout une production des vicissitudes de l’histoire européenne et non pas l’excroissance fatale d’une logique industrielle ou des effets du modèle de la science. Comme François Furet l’analyse de manière détaillée dans un chapitre saisissant de son dernier livre, Le passé d’une illusion, la première guerre mondiale, « un des évènements les plus énigmatiques de l’histoire moderne », a produit un gigantesque écroulement dans l’histoire de l’Europe dont sont issus les deux totalitarismes, qui se sont ensuite mutuellement entretenus. Par leur rejet conjoint de l’incertitude propre à la modernité, leur haine de la bourgeoisie, de l’individualisme, du pluralisme politique, de la démocratie parlementaire — auxquels ils imputent entre autres les ravages de la première guerre — ils construisent un régime politique autoritaire et holiste qui veut conjurer le malheur de la modernité sur base de l’hypostasie, l’un, du particularisme national, et l’autre, de l’universalisme de la classe ouvrière. A cet égard, ce qui est premier n’est pas tant la rationalité administrative et la logique technoscientifique mises en oeuvre, que le millénarisme national ou universaliste qui est à la base des génocides perpétrés, qui sont, eux, complètement irrationnels au regard du simple calcul économique.
Bernard De Backer, 2002
(article paru dans Politique, revue de débats)
Cet article était la première partie d’un débat avec Francis Martens. Voici la totalité du débat tel que paru dans la revue Politique :
Notes
[1] Allusion à IG FARBEN, entreprise allemande ayant utilisé comme main d’oeuvre les déportés d’Auschwitz.
[2] Ce que laisse également entendre le narrateur de La question humaine : « Son objet était plus vaste et sans doute me concernait-il comme il concernait n’importe quel humain » (p. 72)
[3] Comme l’écrit J.B. Pontalis, « Le langage est perte, il ne le sait que trop, il ne sera jamais, même dans la poésie, accès immédiat à la chose… » (La force d’attraction. Trois essais de psychanalyse, Seuil 1990).
[4] Je me base sur l’enregistrement qui m’a été communiqué. Les deux intervenants ont probablement développé des analyses plus fines et détaillées sur ce sujet, mais je n’ai pu y avoir recours dans le cadre de cet article. Celui-ci se veut une réaction aux seuls propos tenus lors de cette soirée.
[5] Composé à partir d’un collage d’extraits sans mention des coupures. Ainsi Francis Martens a-t-il arrêté sa lecture d’un premier extrait juste avant la phrase : « Le fait que le processus soit le même n’implique pas que nous soyons dans une phase de construction d’un système totalitaire » (Christophe Dejours, Souffrance en France, p. 154).
[6] Constat semblable à celui fait par Ludo Martens dans l’ouvrage de référence du PTB, Le Parti de la révolution : « Le fascisme hitlérien n’était pas un accident de l’histoire. Il exprimait la nature profonde de l’impérialisme arrivé à maturité ». J’ai développé ce sujet dans « Apocalypse Mao », in Politique oct-nov 1997.
[7] Comme l’écrit François Furet dans Le passé d’une illusion, « (Staline) a produit un langage obligatoire et fictif où personne n’est autorisé à faire pénétrer le réel ».
[8] Entre autres : Miron Dolot, Execution by hunger. The Hidden Holocaust, W.W. Norton 1985. Wasyl Hrysko, The Ukrainian Holocaust of 1933, Dobrus 1983 et Paul Robert Magosci, « Ukraine’s Holocaust : The Great Famine of 1933 », in A History of Ukraine, Toronto Press 1996. Complément du 15 mars 2023 : on peut y ajouter beaucoup d’autres livres, notamment l’ouvrage pionnier de Robert Conquest, Sanglantes moissons, et surtout celui d’Anne Applebaum, Red Famine, recensé sur ce site : https://geoculture.blog/2022/12/21/ukraine-dholodomor-a-la-denazification/
[9] Comme, parmi d’autres, Karl Kautsky, Boris Souvarine et Georges Orwell.